Catégorie : Sciences du Vivant

Risque d’un réchauffement climatique plus important à court terme induit par la variabilité multi-centennale de la circulation océanique

Pour étudier l’évolution du climat, les chercheurs utilisent des modèles numériques, basées sur les lois de la physique, qui permettent de simuler les climats passés et futurs. On constate de fortes variations de températures dans les projections des derniers modèles utilisés. Ces variations importantes de température s’observent sur des échelles de temps très longues et cela sans forçages externes de type gaz à effet de serre. Un forçage est une perturbation d’un système, ici dans le cas du système climatique, une perturbation du bilan énergétique.

Les variations internes du système climatique, telle qu’observées dans les modèles, peuvent modifier profondément le système climatique en augmentant ou diminuant fortement la température pendant plusieurs décennies.

Dans cet article, ce problème a été étudié en analysant les données fournies par 32 simulations climatiques disponibles sur la période 1850-2059 et issues du modèle IPSL-CM6A-LR. Le forçage externe est identique dans chacune des simulations (même taux de gaz à effet de serre par exemple), seules les conditions initiales, et donc la variabilité interne, change. Les simulations les plus en accord avec le réchauffement climatique observable depuis 1940, montrent un ralentissement de la circulation océanique dans l’Atlantique Nord. Ce ralentissement semble essentiellement lié à la variabilité interne dans les simulations et est en accord avec plusieurs reconstructions de la circulation en Atlantique Nord. Les simulations montrent qu’au cours des prochaines décennies, la variabilité interne de la circulation Atlantique tendrait à s’accélérer. Cela se traduirait par un réchauffement global plus important, fait qui, s’il est vérifié, mettrait en péril les tentatives de limitation du réchauffement climatique sous la barre des 2°C (Accord de Paris 2015).

Chagrin d’amour chez les poissons

Chez l’homme, les états affectifs résultent d’expériences positives ou négatives et sont mesurés grâce à des indicateurs physiologiques, neurologiques, comportementaux et cognitifs. Ces états affectifs sont influencés par des facteurs internes tels que l’état de faim ou les niveaux hormonaux et des facteurs externes comme la qualité environnementale. Aujourd’hui, des cher-cheurs ont mis en avant que les états affectifs sont porteurs d’informations sur l’état d’une rela-tion, la qualité du partenaire, par conséquent sur l’influence de la décision sexuelle : le choix du partenaire. De plus, la présence du partenaire entraîne une humeur positive chez l’homme et in-versement. Existe-t-il des similitudes entre les états affectifs de l’homme et ceux des poissons ?
C’est ce que le chercheur François Xavier DECHAUME avec la doctorante Chloé LAUBU a mis en évidence sur une espèce précise de poisson : Cichlidé Zébré Amatitlania Siquia.

Les mésanges, un langage familier : Les mésanges d’espèces et lieux différents peuvent-elles communiquer entre elles ?

Face à un prédateur, la mésange charbonnière peut le harceler afin de le faire fuir. Dans cette situation, des cris spécifiques sont émis pour attirer des individus de son espèce et d’espèces différentes. Nous testons la réponse de la mésange charbonnière Parus major à une espèce étrangère provenant du continent américain, la mésange à tête noire Parus atricapillus. La mésange charbonnière répond avec autant de vigilance à ses propres cris qu’aux cris de la mésange à tête noire. Sa réponse en termes d’approche est cependant moins forte que face à des cris de sa propre espèce. Nous interprétons ce comportement comme une baisse d’investissement lorsque le signal écouté est potentiellement moins fiable. La mésange charbonnière semble donc capable de reconnaître un cri inconnu.

Régénération du chêne en présence de compétiteurs (la molinie ou les chênes adultes)

L’échec de régénération naturelle ou par plantation est un problème récurrent dans les chênaies à molinie où la compétition pour les ressources entre les deux espèces est particulièrement forte.
Un mode de gestion visant à contenir la molinie grâce à l’ombrage des arbres adultes est un moyen de réduire la compétition interspécifique. Cependant, si la compétition avec la molinie diminue, les jeunes chênes sont alors confrontés à une plus forte compétition avec les arbres adultes, notamment pour l’eau dans le sol. Il est donc nécessaire de doser la lumière par le couvert des arbres adultes, pour réduire la croissance de la molinie tout en veillant à ne pas induire une trop forte compétition pour l’eau entre les arbres adultes et les plants de chêne.

Découverte d’une nouvelle espèce de poisson marin des grandes profondeurs, Polyipnus laruei

De nouvelles espèces sont encore découvertes de nos jours comme nous le prouve le petit poisson Polyipnus laruei qui a été observé dans le Pacifique Sud-Ouest. Cette fantastique aventure pour officialiser une nouvelle espèce est longue et parfois laborieuse.

Impact du changement climatique sur la production de blé pour la plaine Indo-Gangétique en Inde

La population mondiale augmente. La quantité de nourriture produite doit augmenter pour subvenir aux besoins grandissants des populations. En parallèle, les effets du changement climatique se font ressentir de plus en plus, notamment sur l’agriculture, avec souvent des effets négatifs sur les cultures et plus généralement la production de nourriture. Dans cet article, nous nous intéressons au cas d’une région en Inde (Asie), grande productrice de blé, afin de mieux comprendre les conséquences des impacts directes et indirectes du changement climatique.

Etude de la qualité de l’eau d’un ruisseau en amont de la rivière Aisne

Cet article a été écrit par les élèves de l’AST du collège Saint-Just de Soissons, dans le département de l’Aisne.
Ces élèves se sont intéressés à la pollution et aux organismes aquatiques se trouvant dans les eaux de la rivière Aisne (Figure 1). La rivière Aisne se situe dans le département de l’Aisne, dans la région des Hauts de France. Elle prend sa source dans l’Argonne, à Sommaisne entre le Meuse et la Marne, puis se jette dans l’Oise.

The influence of climate change on songbirds in France

Nicolas Dubos is a researcher in ecology specialised in climate change effects on biodiversity. He studied at the Muséum d’histoire naturelle and published an article in Global Ecology and Biogeography about “the contrasting effects of climate warming on French birds”. He asked the following question: Are climate change effects homogenous across the world? According to Nicolas Dubos, climate change effects are more negative in warm regions. To answer this question, he analysed data on nine species of songbird in France

Monkeys learn from high status individuals!

Social learning is considered as the basis for traditions and culture. The rules underlying how a new behaviour spread in a whole group are still poorly known. With the aim to fill this gap, we conducted an open diffusion experiment with no trained model in which eight identical puzzle boxes that could be open through two different opening techniques have been simultaneously proposed within two wild groups of vervet monkeys (Chlorocebus pygerythrus) in Kwazulu-Natal, South Africa. The aim of this study was to test whether box opening techniques were socially transmitted between individuals and from whom monkeys learnt. Were related individuals, females, older individuals, or high-ranking individuals considered as preferred models? The data were analysed using a pioneering modelling approach named Network Based Diffusion Analysis (NBDA) that consider the order with which individuals acquired the opening techniques. We found that individuals preferentially used techniques displayed by the individuals they watched evidencing that box opening techniques were socially transmitted and that they learnt from higher-ranked individuals. This study had the interest to combine field experiment and powerful Social Network Analyses that can shed new light on the evolution of culture.

Des huiles essentielles au secours de l’agriculture biologique

Les élèves de la classe de seconde 11 du lycée Jean Calvin de Noyon se sont demandés comment les plantes se protégeaient face aux champignons. Pour pouvoir répondre à cette problématique ils ont testé cela sur de la levure de boulanger (Saccharomyces cerevisiae Meyen ex E. C. Hansen, 1883). Cet organisme est un eucaryote (pourvu d’un noyau) unicellulaire utilisé souvent dans les laboratoires comme modèle. Au niveau des plantes, les élèves se sont tournés vers les huiles essentielles (HE) d’orange (Citrus sinensis (L.) Osbeck, 1765) et de citron (Citrus limon (L.) Burm. f., 1768) utilisées dans l’agriculture biologique pour leur effet antifongique. Les élèves ont réalisé en travaux pratiques de chimie, l’extraction d’HE d’orange. Puis deux protocoles ont été mis en place. Le premier a permis de cultiver des levures à 30°C pendant 8 jours, puis à placer des supports imbibés de l’HE à différentes concentrations (0, 25%, 50 % ou 75 %). Les résultats n’ayant pas montré de différence sur l’état des levures, les élèves ont effectué un 2e protocole en plaçant les HE en même temps que les levures. Au bout d’une semaine, ils ont pu observer, qu’autour du support diffusant de l’HE, l’absence de développement de levure.