Notre état d’esprit

L’esprit DECODER

La liberté commence où finit l’ignorance.

Victor Hugo

Jeunes chercheur.e.s, notre conviction profonde rejoint les propos de Victor Hugo stipulant que la connaissance est un droit humain inaliénable et doit être accessible librement, à chacun d’entre nous afin de permettre l’émancipation de tous. Nous en avons fait un parcours universitaire, un métier. Dans nos domaines respectifs, nous tentons modestement d’apporter notre pierre à l’édifice des connaissances du monde. Celles-ci nous permettent de comprendre un peu plus chaque jour comment fonctionne notre environnement naturel, social, culturel, scientifique.

Aujourd’hui si bon nombre de chercheur.e.s pratiquent leur métier avec passion et conscience, le fruit de leurs recherches reste souvent inaccessible au grand public laissant parfois libre cours à la diffusion de théories dangereuses et infondées. Il est donc primordial, pour le monde de la recherche, de vulgariser ses travaux pour que chacun puisse appréhender en conscience le monde qui l’entoure.

L’accès à la production des travaux de recherche est également compliqué pour le grand public. La plupart du temps sous forme d’article publiés dans de grandes revues scientifiques, ces dernières n’en restent pas moins aux mains de grands groupes d’édition privés proposant des abonnements et tarifs très onéreux pour avoir accès aux différents articles. De nombreux chercheur.e.s sont pourtant rémunérées avec de l’argent public, c’est également l’impôt citoyen qui finance une partie des travaux réalisés et pourtant, les universités, les laboratoires doivent payer ces abonnements pour obtenir l’accès aux différents travaux de recherche. Alors que la recherche est financée en grande partie par le contribuable, ce dernier doit en plus payer pour avoir accès aux travaux qu’il a financé. La fin de ce système de recherche mercantile doit être une priorité de la communauté scientifique et citoyenne, au profit d’une recherche ouverte et dont les bénéfices techniques, intellectuels doivent profiter à tous.

Toutefois, la recherche possède également ses failles, ses erreurs, qu’elles soient intentionnelles ou pas. Elle doit donc continuellement être remise en question, être sujette à la critique et vérifiable par d’autres. C’est pourquoi avant d’être publié, un article est relu par d’autres chercheur.e.s afin d’être validé scientifiquement. Si cela n’est pas un gage de vérité absolu, c’est une sorte de garde-fou, évitant la publication d’études douteuses.

Toutefois, les citoyens ont rarement l’occasion de questionner ces résultats, de demander des précisions, de pouvoir exprimer leur critique à l’égard de ces travaux (que pourtant ils financent, encore une fois…).

Afin de rendre la recherche plus citoyenne, nous souhaitons donc que les travaux d’un maximum de domaines soient :

  • accessibles à tous et gratuits
  • vulgarisés par les chercheur.e.s eux mêmes, maintenant un lien de proximité avec les citoyen.ne.s
  • critiquable par le grand public.

Pour cela nous avons imaginé ce journal pluridisciplinaire dans lequel des chercheur.e.s pourront publier leurs articles dans une version vulgarisée, en accès libre. Cette publication sera validée après un travail de relecture et de co-écriture de collégien.ne.s, et/ou lycéen.ne.s en contact avec le.la chercheur.e auteur.e de l’article soumis. Le résultat est présenté dans une version numérique, où chaque article est le fruit de la recherche la plus récente, validé scientifiquement par d’autres chercheur.e.s puis explicité et revalidé par des élèves de différents niveaux. Cette relecture par des élèves est à notre sens essentielle car elle permet le développement de l’esprit critique, de la curiosité et d’envisager potentiellement des envies de mettre leurs idées, leurs créativité au service de la recherche à plus ou moins long terme.

En espérant pouvoir partager avec vous cette belle aventure de vulgarisation et de diffusion,

L’équipe éditoriale du journal DECODER,

  • Dr Lucie POULET
  • Dr Benjamin DALMAS
  • Dr Aurore RECEVEUR
  • Dr Barbara GONCALVES
  • Dr Antoine VERNAY